Livre 2 : L’âge de nature – de 2 à
12 ans (puer).
C’est à cet âge qu’on apprend les premières leçons de courage,
force, liberté et notre position dans le monde. Ça commence par l’imitation des
parents et ressentir leur sentiment pour avoir une attitude envers les
situations de vie. L’inquiétude et la crainte créent plus de peur chez l’enfant
et plus de sensibilité. Si les parents sont tranquilles et courageux aux
dangers devant leurs enfants, alors les enfants le seront aussi (en général).
« L’enfant doit connaître la douleur, la souffrance :
elle est la chose qu’il aura le plus besoin de savoir... L'homme qui ne
connaîtrait pas la douleur, ne connaîtrait ni l'attendrissement de l'humanité,
ni la douceur de la commisération ; son cœur ne serait ému de rien, il ne
serait pas sociable, il serait un monstre parmi ses semblables. »
Dans la disproportion de nos désirs et de nos facultés que
consiste notre misère. La sagesse humaine ou la route du vrai bonheur consiste
donc dans la diminution de l’excès des désirs sur les facultés et mettre en
égalité parfaite la puissance et la volonté. C’est l’imagination qui étend la
mesure des possibles, excite et nourrit les désirs par l’espoir de les
satisfaire. Au contraire, plus l’homme est resté près de sa condition
naturelle, plus il est heureux. Car la
misère ne consiste pas dans la privation des choses, mais dans le besoin qui
s’en fait sentir. Le monde réel a ses bornes, le monde imaginaire est infini.
Il faut mesurer le rayon de notre sphère de forces et rester au centre, et nous
ne plaindrons jamais notre faiblesse, car nous ne la sentirons jamais.
« La nécessité de mourir n’est qu’une raison pour supporter
les peines de la vie, alors qu’une vie éternelle est misérable. »
Le premier de tous les biens est la liberté et non l’autorité.
L’enfant est à la fois faible et non libre, la société/ les parents font de l’homme/
enfant plus faible par l’esclavage, en augmentant ses besoins au lieu de
soulager sa faiblesse. L’enfant doit connaître se dépendance à ses parents et
non pas qu’il est leur esclave, il doit dépendre non obéir. Il doit recevoir
vos services avec une sorte d’humiliation, alors qu’il aspire au moment où il
se servira lui-même.
De même, l’enfant ne doit pas croire que les autres sont ses
esclaves. Il faut distinguer entre un vrai besoin (naturel) du besoin de
fantaisie ; répondre à tout désir de l’enfant qui est incapable de
raisonnement, aura fin lorsqu’on arrive aux demandes irréalistes ou difficiles,
alors cet enfant aura le sentiment de l’injustice et la haine du monde.
L’enfant ne doit rien obtenir parce qu’il le demande mais parce qu’il en a besoin,
ni rien faire par obéissance mais par nécessité.
Connaître le bien et le mal n’est pas affaire d’un enfant ;
on croit les avoir convaincus avec la force et les menaces quand on les ennuyés
et intimidés. Ne jamais commander rien à un enfant, il ne doit point imaginer
que ses parents ont aucune autorité sur lui, mais qu’il sache qu’il est faible
et a besoin d’eux. La pire éducation est de le laisser flottant entre ces
volontés et les vôtres. Ça ne donnera que la haine ou les mensonges. Jusqu’à ce
que la raison de l’enfant puisse naître, il ne doit faire rien par rapport au
autres, mais seulement parce que la nature lui demande de faire. Vos leçons
doivent être plus en actions qu’en discours, car les enfants oublient aisément
ce qu’est dit, mais non ce qu’ils ont fait et qu’on leur a fait.
L’enfance est le sommeil de la raison. Le savoir de l’enfant est
dans la sensation, il n’a pas besoin d’apprendre l’histoire, les sciences qui
ne le sont utiles à rien et qui ne comprend même pas, mais il faut lui apprendre
les idées qui peut concevoir et rapporte à son bonheur et devoirs, qui seront
ineffaçable.
Il faut développer les sensations et les muscles de l’enfant, le
laisser courir, sauter, mouvoir, manger, dormir... librement, qu’il apprend de
la nature mieux que des maîtres.
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