Livre 1 : l’âge de nature : le
nourrisson (infants).
L’éducation n’est certainement qu’une habitude qui nous vient
de la nature, des hommes ou des choses (c.à.d. notre propre expérience).
Il faut opter entre faire un homme ou un citoyen, on ne peut
faire à la fois l’un et l’autre. L’homme naturel est ‘tout pour lui’, l’entier
absolu qui n’a de rapport qu’à lui-même ou à son semblable ; l’homme civil
n’est qu’une unité du corps social.
Faire un citoyen qui rapporte tout aux autres, c’est faire un homme toujours en contradiction avec lui-même, toujours flottant entre ses penchants et ses devoirs; il ne sera bon ni pour lui ni pour les autres : entraîné par les routes contraires. Or, faire un homme naturel élevé uniquement pour lui ne deviendra rien pour les autres.
Faire un citoyen qui rapporte tout aux autres, c’est faire un homme toujours en contradiction avec lui-même, toujours flottant entre ses penchants et ses devoirs; il ne sera bon ni pour lui ni pour les autres : entraîné par les routes contraires. Or, faire un homme naturel élevé uniquement pour lui ne deviendra rien pour les autres.
Dans l’ordre social, on fait un homme pour une place, et
n’est propre à aucune autre. Dans l’ordre naturel, on fait l’homme qui est tout
ce qu’un doit être : Vivre est le métier qu’on lui veut apprendre, et il
commence à lui instruire en commençant à vivre ; Vivre ce n’est pas
respirer, c’est agir, faire usage de nos organes, sens, facultés… qui nous
donnent le sentiment de notre existence.
Certes, la première des choses à prendre en considération
lors de l’éducation est la santé physique.
Il ne faut pas pétrisser les bébés, les enchaîner, les
régaler de bouger
librement, c’est une peine injuste. Il faut qu’il anime ces membres pour qu’ils
croissent sainement. Si le bébé fait un mouvement qui l’est dangereux ou s’il
touche quelque chose douloureuse, il
cessera naturellement. Il faut juste qu’ils soient surveillés et loin
des dangers. Laisser les membres de bébé libres sans bandes, c’est les laisser
développer. De plus, l’enfant doit se baigner quelques fois dans des eaux
chaudes et souvent froides, pour être habitué à supporter les divers
températures. Il doit aussi s’habituer aux nouveaux objets, insectes, animaux,…
par gradation, pour qu’il n’ait pas peur.
D’après Rousseau, les hommes de vrai courage sont où il n’y a
point de médecins ; la médecine tue plus qu’elle donne vie, cet art est
inutile et nuisible. Un point de vue qu’il faut voir au contexte spatio-temporel
où avait été Rousseau.
L’éducation de l’enfant commence avant qu’il parle et entend. Notre naturelle commune language
est celle des infants : les cries, les expressions de visage qui
traduisent les sensations. L’activité et la vivacité des infants n’est pas une
méchanceté, l’infant se sent assez de vie pour animer tout ce qui l’environne.
Or, il ne faut pas répondre et réagir à tout crie des bébés, qui le prennent
comme habitude pour mouvoir l’univers à leur volonté d’un seul crie.
Contrôler les paroles des enfants et les corriger à chaque
fois, les rend confus et inintelligibles. Il existe une différence entre la voix, l’accent et
l’articulation des paysans et celles des gens de ville, car au paysage ils ont
habitude de parler en haut voix avec des accents clairs, par contre aux villes
où les enfants marmottent des mots à l’oreille d’une gouvernante, sans tenir
compte à l’accent qui donne le sentiment au discours.
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